Né en 1948 à Korhogo (Nord de la Côte d’Ivoire), d’un père N’zima (Sud) et d’une mère Malinké (Nord), Dieudonné Séraphin Niangoran Porquet était professeur certifié de lettres modernes et enseignait le français dans les lycées et collèges. Mais dans les dernières années de sa vie, il enseignait à l’ENS (École Normale Supérieure d’Abidjan). Cependant, le grand public le connaissait plus en tant qu’artiste, un artiste multidimensionnel, à la fois dramaturge, comédien et acteur de cinéma (‘’Adjatio’’, ‘’Pétanqui’’)…
Très tôt, à la faculté des Lettres de l’Université d’Abidjan, il crée le concept ‘’Griotique’’ qui est en fait partie du Lycée classique d’Abidjan où, avec deux autres amis, Cyprien Aboubacar Touré et Ano Nianzou, il donnait des ‘’récitals poétiques’’ avec Sidiki Bakaba qui assurait les mises en scène des spectacles. C’est par la suite que Niangoran Porquet, dit ‘’Niango l’Africain’’, après que Sidiki BAKABA lui ait appris à dire des poèmes, a mené le combat de façon solitaire, tentant de définir un ‘’théâtre authentiquement africain’’. Inspirée de l’art du griot, la ‘’Griotique’’ se veut, selon son concepteur, un ‘’théâtre total’’ intégrant, de manière méthodique et harmonieuse, le verbe et l’expression corporelle, la musique et la danse, la poésie et le récit...
« Niango l’Africain », en tant que comédien, est un homme passionné tonnant de sa voix forte dans des pièces comme ‘’C’est quoi même ?’’ De Sidiki Bakaba, ‘’Béatrice du Congo’’ de Bernard Dadié…et aussi dans ses propres créations qu’il produit et présente surtout à la radio (‘’Belles pages, Belles plages’’, ‘’Africanides’’, ‘’Théâtre de chez nous’’) et à la télévision (‘’Chez nous’’, ‘’Show au bois’’, ‘’Sanctuaire’’). Et en tant qu’écrivain (dramaturge, poète), il a publié un certain nombre de ‘’petits recueils’’ classés dans trois genres selon les classifications de cet auteur friand de néologismes :
-Griodrames (‘’Sôba ou Grande Afrique’’, ‘’Gouassou cent Douflé’) ;
-Griopoésie (‘’Mariam et Griopoèmes’’, ‘’Zahoulides’’);
-Griotorique (‘’Masquairides/Balafonides’’).
C’est l’un des membres-fondateurs de l’APOCI (Association des Poètes de Côte d’Ivoire) et de l’AECI (Association des Écrivains de Côte d’Ivoire)...
Enfin, Niangoran Porquet est lauréat de plusieurs prix littéraires et autres distinctions. Entre autres : Prix du Concours de Poésie de Fraternité-Matin (1970), Prix de Poésie écrite et dite à la télévision (1972), Prix théâtral de Radio Belgrade (1983), membre du jury international du concours radiophonique de Radio France Internationale (1983), Chevalier dans l’Ordre du Mérite culturel ivoirien (1991).